De l’échoppe populaire au temple de la virilité
Autrefois, le barbier officiait sur la place du village, l’œil vif et la main ferme, rasoir droit en main et pot de mousse en fer blanc. C’était l’homme à tout faire – dentiste à ses heures perdues, parfois chirurgien de fortune. Aujourd’hui, il a troqué son tablier tâché contre une blouse ajustée, son fauteuil usé contre un trône chromé. Le barbier est devenu artisan du style, confident d’un moment, esthète de la pilosité masculine.
Et ce relooking, forcément, se paie.
Alors, combien ?
À Paris, le tarif d'une prestation oscille généralement entre 30 et 60 euros. Cette variation s’explique par plusieurs facteurs : la localisation du salon, le niveau de standing, la notoriété du coiffeur, mais aussi les coûts structurels inhérents à la capitale — loyers élevés, charges sociales et fiscales importantes, et salaires plus hauts.
En province, les prix sont sensiblement plus bas : il est fréquent de trouver ce type de prestation aux alentours de 20 à 30 euros. La différence s’explique par, une pression immobilière plus faible et des charges globalement allégées. Pour autant, un tarif réduit ne signifie pas nécessairement une qualité moindre.
Pourquoi ce prix ? Ce n’est pas qu’un coup de ciseau !
Le tarif pratiqué s’explique d’abord par les charges qui pèsent sur les professionnels sans oublier les produits – huiles, baumes, lotions – souvent issus de marques de niche. La formation est également continue : un bon barbier se tient informé des dernières tendances, perfectionne ses gestes, adapte ses outils. Il ne coupe pas pour couper, il sculpte. Il redonne au client non pas un look, mais une prestance.
L’enjeu, pour ces artisans, est de se démarquer dans un marché devenu ultra-concurrentiel, où le retour en grâce du poil s’est accompagné d’une explosion de l’offre. Salons indépendants, franchises, instituts mixtes, coiffeurs-barbiers : le secteur s’est structuré, professionnalisé. Et si le métier attire de jeunes apprentis, il exige rigueur, minutie, et surtout… un sens du détail affûté.
Du service à l’expérience haut de gamme
Désormais, le barbier ne se contente plus de tailler la barbe ou raccourcir les tempes : il propose une panoplie de soins esthétiques dignes des plus grands spas. Épilation, coloration, lissage, soin visage, botox capillaire… Autant de prestations qui ont fleuri ces dix dernières années dans les salons les plus en vue.
« Notre métier doit dépasser l’artisanat pour atteindre le rang d’Art », affirme Sarah Hamizi, fondatrice de La Barbière de Paris et première femme à avoir exercé le métier de barbier en France. « À Paris, entre le poids des charges et le niveau de vie, il est impératif de proposer plus qu’un simple rafraîchissement capillaire. » Chez elle, chaque collaborateur bénéficie d’un programme de formation d’au moins trois mois avant d’entrer en service, et ça a un coût sachant que durant ces trois mois l’employé est rémunéré. « Nos clients recherchent l’excellence, le détail, la subtilité. Ils attendent de nos équipes une posture irréprochable, à la fois technique et humaine. Le tarif d’un rendez-vous chez un barbier ne se mesure plus seulement à la durée de la prestation, mais à l’exigence d’un métier qui mêle précision, écoute et culture du geste. Le prix juste est celui qui reconnaît l’expertise et la valeur d’un savoir-faire qui, s’il a changé d’allure, n’a rien perdu de sa noblesse ».
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Contact presse :
Julia Navarro