Un tissu entrepreneurial dominé par les petites structures
Le secteur de l’esthétique et du bien-être compte 15 300 entreprises employant au moins un salarié. Ce sont avant tout de petites structures, puisque 96% d’entre elles fonctionnent avec moins de 10 salariés.
La grande majorité exerce en institut, souvent de manière indépendante, tandis qu’un peu plus d’une sur dix opère en spa. Les statuts privilégiés restent la SARL ou SASU (51%) et l’EURL (21%).
La modernisation du métier est bien avancée : 63% des établissements utilisent déjà des technologies avancées comme l’épilation à lumière intense pulsée, le palper-rouler mécanique, la radiofréquence ou les LED.
Des métiers sous tension et un besoin pressant de main-d’œuvre qualifiée
En 2023, une entreprise sur deux a déclaré rencontrer des difficultés de recrutement. La pénurie concerne très largement le métier d’esthéticienne : 91% des entreprises touchées par ces tensions cherchent ce profil.
Côté écoles et organismes d’enseignement, c’est le poste d’enseignant qui est le plus difficile à pourvoir.
Les certifications les plus répandues dans la profession sont :
- CAP Esthétique-Cosmétique-Parfumerie (36,5% des salariés)
- Brevet Professionnel (23%)
- Bac Pro esthétique (13%)
La formation comme levier stratégique
La formation professionnelle occupe une place centrale. Les structures d’enseignement tirent 43% de leur chiffre d’affaires de la formation continue, preuve de la demande en perfectionnement et reconversion.
On observe également une place importante de l’apprentissage (20,5% des contrats), offrant un accès direct aux jeunes talents.
Les spécialisations les plus demandées couvrent un large spectre : soin du visage, maquillage professionnel, prothésie ongulaire, extension de cils, épilation, massage bien-être.
L’innovation ne se limite plus au matériel : le marché valorise de plus en plus des expertises transversales comme le diagnostic de peau assisté par technologie ou les procédés anti-âge high-tech.
Des perspectives économiques prudentes
Malgré un marché globalement stable en 2023, les dirigeants du secteur abordent 2024 avec réserve. Selon le rapport, 31 % anticipent une baisse d’activité, contre seulement 20 % qui prévoient une amélioration, tandis que la moitié table sur une stabilité. Cette prudence s’explique par un contexte économique incertain, la pression sur les coûts d’exploitation et la concurrence accrue.
Pour l’ensemble de la branche, une légère contraction du chiffre d’affaires de -0,5 % est attendue. Les plus grandes structures, davantage exposées aux fluctuations du marché, se montrent les plus inquiètes, tandis que les petites entreprises misent davantage sur leur agilité pour maintenir le cap.
De nouvelles attentes clients et réglementaires
Les professionnels de l’esthétique doivent aujourd’hui répondre à des attentes en forte évolution. Près de 28 % des entreprises intègrent de nouvelles exigences dans leurs prestations, privilégiant des cosmétiques Made in France, bio, vegan ou l’usage de dispositifs high-tech.
Parallèlement, les normes d’hygiène, de sécurité et de responsabilité sociétale (RSE) se renforcent : consommables à usage unique, réduction des déchets, équipements économes en énergie ou en eau, linge jetable. Ces évolutions, portées autant par la clientèle que par la réglementation, transforment les pratiques et influencent directement les contenus de formation.
Une étude de référence pour la filière
Toutes les données présentées dans cet article proviennent du Rapport de Branche 2024 – Esthétique, cosmétique, parfumerie et enseignement réalisé par Xerfi Specific pour la branche professionnelle (IDCC 3032). Elles reposent sur une enquête menée auprès de 611 entreprises représentant 949 établissements et 2 941 salariés, complétée par des données officielles (DARES, INSEE, ACOSS) et des analyses statistiques.
Une implication forte de CMA Formation Île-de-France dans l’avenir du métier
La CMA Formation Île-de-France s’affirme comme un acteur dans la préparation des futurs professionnels de l’esthétique. Ses équipes pédagogiques travaillent en lien étroit et régulier avec les entreprises du secteur afin d’adapter en permanence les contenus, les équipements et les techniques aux réalités du terrain. Cette collaboration garantit que les centres de formation disposent des outils les plus performants, qu’il s’agisse de matériels technologiques, de produits répondant aux nouvelles exigences du marché ou de méthodes pédagogiques innovantes, pour préparer les apprentis aux défis du métier de demain.
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